Le gang des Tractions d'Avant commence à opérer tout juste après la Libération de la France en 1944. A sa tête, Robert dit "le Dingue" organise de nombreux casses qui ont la particularité de ne jamais faire de victime. Les cinq amis mènent la belle vie avec les sommes amassées et le Dingue entame une idylle avec la belle Marinette sans craindre la riposte des forces de l'ordre complètement dépassées.
L'avis du cinéphile : Enchainant les tournages et les projets variés au cinéma, Alain Delon traverse les années 1970 en grand seigneur, alternant les polars et les projets difficiles avec une soif insatiable. Soutenant une moyenne de trois à cinq films par an environ, il connait de nombreux succès au box-office et quelques déceptions relatives. En cette année 1977, il produit et interprète quatre films, dont Le gang, premier d'entre eux. Artistiquement surclassé par L'homme pressé, Armaguedon et Mort d'un pourri (véritables pépites à voir et à revoir), Le gang est un thriller en comparaison plus terre-à-terre et moins subtil. Sorte de biopic romancé destiné à reproduire la belle réussite fondamentale et commerciale de Flic story (également adapté d'un roman de Roger Borniche et tourné par Jacques Deray), Le gang échoue un peu à en retrouver la magie et les aspérités.
Faussement léger, avec son excellent Delon survolté (malheureusement moumouté pour l'occasion) et son casting quatre étoiles habillé de seconds rôles solides comme le roc, Le gang s'avère tour-à-tour sautillant, frais, péchu, lumineux, un peu grave mais toujours dynamique, pour finir dans le drame absolu, cueillant son anti-héros au détour d'une malheureuse faute d'ubris. De celui qui le laissait supposer qu'il était immortel. Comme délogé de sa trajectoire par un détail insignifiant qui ne l'a pourtant pas loupé. Le gang n'est certes pas un grand film, mais il reste une production de qualité, au budget lui permettant une jolie reconstitution jamais figée. Un très bon divertissement populaire.
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